Vu

Chroniques galactiques, françaises et zen.

Vu. Battlestar Galactica, saison 1.


Battlestar Galactica, c’est la nouvelle incarnation de cette série des années 80, c’en est même la suite chronologique, même si finalement c’est assez différent. De fait, on retrouve la même sobriété visuelle (et chromatique en particulier) qui, si elle n’est pas très glamour, donne une cohérence et une ambiance que je trouve tout à fait adaptée (genre un peu parano et claustrophobe). Le premier point fort, c’est le scénario puisque ça donne vraiment l’impression de SF intelligente, qui utilise un cadre futuriste pour traiter de thèmes de fond et poser plein de questions (sur l’humanité, la religion, etc.) et ce avec de vraies idées et une cohérence (les cylons ne sont plus seulement des méchants parce que, ils ont un plan et ils sont vraiment intrigants). Le second point fort, qui pour moi fait toute la différence, ce sont les personnages, forts, attachants, variés et avec une vraie profondeur. On s’attache vraiment vite à la majorité d’entre eux (même ceux qui sont détestables) et du coup, on veut vraiment connaître la suite. Comme l’ensemble de la saison a un bon rythme, des rebondissements, de la profondeur et même des épisodes thématiques forts (torture, élections), ça accroche vraiment. Et ça finit sur une vraie surprise. Donc moi, je suis vraiment fan, et je me suis fait surprendre parce que c’est pas le coté SF qui m’a le plus accroché, mais les personnages. Du coup, même si au départ, vous êtes pas super fans de SF, je le conseille vivement.


Lu. Une vie française. De Jean-Paul Dubois.

Jean-Paul Dubois a écrit plein de choses, et j’en avais lu notamment Kennedy et Moi, après avoir apprécié le film. Il vient de sortir un nouveau bouquin mis en avant chez mes détaillants de livres donc j’ai pris celui qui me tentait le plus. Il s’agit d’une biographie (imaginaire, je suppose, mais peut-être bien en partie auto) d’un personnage sympathique et finalement pas si éloigné de celui de Kennedy et moi. On suit donc les étapes de sa vie, avec un parallèle amusant et pertinent entre ce qui lui arrive et l’évolution de la société française. Les chapitres sont de fait intitulés et découpés selon les mandats présidentiels depuis De Gaulle jusqu’à Chirac II. C’est extrêmement bien écrit et agréable à lire. Je me suis aisément laissé embarquer dans les péripéties pas exceptionnelles mais touchantes et drôles et ensuite ça coule tout seul, c’est un vrai plaisir. Du coup, je m’en vais gouter à ses autres ouvrages parce qu’il y a pas de raison que ce soit moins bien écrit ni moins bien vu sur d’autres thèmes.


Ecouté. Les plus beaux Contes Zen. De Henri Brunel, lus par Dominique Blanc.

Je vous avais parlé de livres audio et j’ai eu pour mon Noêl un très chouette coffret de livre audio donc. Il s’agit de Contes Zen, lus par Dominique Blanc. Il se trouve que, dès le départ, j’aime beaucoup les contes Zen et dans ces deux CD, on a une sélection particulièrement fine, amusante et profonde de petits contes aux thèmes variés. Non seulement c’est prenant, mais si ça se trouve, ça rapproche même de l’illumination. Non, sérieusement, on perçoit facilement la profondeur et la portée spirituelle de la plupart des contes, sans que ce soit gênant ni que ça empêche d’en apprécier le goût juste pour l’histoire. Ils sont lus par Dominique Blanc, amatrice éclairée de japonisme, et elle me convainc que, bien lus, certains textes sont aussi appréciables à l’oral qu’à l’écrit, et de ma part, ce n’est pas pas peu dire. J’irais même jusqu’à dire que pour des contes, c’est mieux de les entendre lus (aussi bien que ça surtout) que de les lire :) Je vous conseille donc vivement ce double Cd, pour un moment zen sur votre baladeur ou sur votre ordi ou dans votre salon. Vous verrez, ça vous détendra et vous réjouira.


Mangé. Fluff.

Le fluff est une nourriture. Enfin, disons au moins que c’est comestible. Au départ on peut se demander mais je vous le confirme. Ce qui surprends en première approche, c’est le poids. Le pot est en verre épais et plein, il pèse à peu près exactement le poids d’un pot en verre vide. Mais quand on ouvre, avec effort comme le fluff est un bon adhésif, c’est plein. Et c’est blanc. Et ensuite ? Ben ensuite, c’est du rien sucré. J’exagère à peine. Les défenseurs du Fluff disent que ça à un gout de guimauve. Bon, c’est vrai, mais ça fait quand même pas beaucoup de goût. C’est de la guimauve à tartiner, quoi. Et la recette du véritable sandwich de la nouvelle-angleterre qui fait un petit-déjeuner laisse rêveur (avec du Fluff et du beurre de cacahuète). Bon, au final, je trouve ça très drôle et ça mérite l’expérience, mais pas vraiment convaincant. Maintenant des gens aiment vraiment, peut-être en ferez-vous partie…


Joué. Oriente. De Luca Coppola.

Oriente est un jeu dont le premier contact se résume à : les règles sont pas instinctives du tout et on se demande bien ce que ça va donner. De fait, même à expliquer une fois comprise, elles sont d’un abord surprenant. Mais ça mérite l’effort. En gros, Oriente, c’est Loup-garou de Thiercelieux avec un système de règles plus riche pour embrouilleurs qui aiment négocier. Une très bonne idée de système adaptée au cadre asiatisant choisi : chacun a un rôle, dont il change assez régulièrement, négocie, trahit et magouille avec bonheur. Il faut juste arriver à rentrer dedans. C’est vraiment très bien pour un public plutôt de joueurs, plutôt de gens qui aime négocier en criant dans tous les sens. Vous me direz, c’est pas forcément le public de tous les jours. C’est vrai, mais si ça accroche, c’est vraiment très bon. Et le gros avantage : on peut jouer jusqu’à douze (ce qui doit être un bordel sans nom) et ça ne dure pas très longtemps (ce qui est presque regrettable mais du coup on peut en remettre une). Alors, vraiment, pour les moins de dix euros qu’il coûte, si vous pensez avoir un public pour, il faut tester.


Lu. Hard Freeze. De Dan Simmons.

La suite de Hard Case, le policier rapide et brutal de Simmons.Ca va toujours vite et ça tape toujours fort, plein de mafia, de méthodes brutales mais efficaces et de personnages plus durs que sympathiques mais quand même attachants. L’intrigue est moins retorse que celle du premier, mais du coup, on suit un peu mieux ce qui se passe, et finit mieux. Joe Kurtz est toujours autant un dur qui a pas peur, mais les méchants sont plus méchants donc ça lui donne une couleur plus gentille. C’est toujours une bonne lecture rapide et revigorante même si j’ai moins aimé que le premier. Je vous reparle bientôt du suivant et dernier. Accessoirement, les deux premiers au moins sont sortis en français si ça vous tente.