Chroniques cajun, moscovites et poétiques.



Lu. Dead until dark. De Charlaine Harris.
Lu. Living Dead in Dallas.
Lu. Club Dead.
Lu. Dead to the world.
Lu. Dead as a doornail.
Lu. Definitely Dead.

Ca se voit que j'ai accroché ? Un peu, non... Bon, il s'agit de la série de romans dont a été tirée la série True Blood dont je vous disais du bien récemment. Et je comprends Alan Ball quand il disait que c'était simplement un plaisir à lire. Effectivement, c'est rythmé, c'est drôle, il y a de vrais scénarios, des personnages attachants et une narration à la première personne pleine d'humour et de vivacité. Il s'agit comme pour la série des aventures de Sookie Stackhouse, seveuse de bar télépathe du Sud profond des Etats-Unis, dans unemonde contemporain où les vampires ont fait leur coming-out. Oui, je sais, dis comme ça, ça peut sembler un peu beaucoup. Mais c'est abordé avec tellement de rythme et d'humour, à des lieues des vampires gothisants et romantiques, que ça passe tout seul. Avec en plus un personnage principal qui est certes une blonde à forte poitrine, mais surtout une personnalité bien trempée, pas niaise, pas prude, et prompte à la répartie cinglante, même face à de vieux vampires surpuissants et dominateurs. C'est réjouissant. En fait, c'est un bon résumé pour l'ensemble, ce sont des livres réjouissants et prenants, pour de vrais moments de plaisir. Un genre de gourmandise qu'on s'enfile en série sans arriver à s'arrêter.


Vu. Day watch. De Timur Bekmambetov.

Là encore, je vous avais parlé de Lukyanenko puis de Night Watch, premier film adapté de ses romans. Or donc, la suite. Et sans doute la fin pour ce qui concerne les films. Parce que le réalisateur a été débauché par Hollywood et a peu de chances de faire le suivant. Bon, c'est dommage, parce qu'il fait un boulot remarquable une fois de plus, mais pas tant que ça. On retrouve dans ce second volet tout ce qui m'avait plu dans le premier : humour grinçant et décalé, ambiance russe et sale, personnages variés et séduisants, et toujours un vrai scénario bien dense. Et différent de celui des bouquins. Vraiment différent. Disons que le premier opus divergeait un peu, là ça s'amplifie encore et on part dans une autre direction. Mais, comme pour le premier, c'est du bon boulot. Ca tient la route, ça reste fidèle à l'esprit du bouquin, et pour le même prix, ça boucle vraiment à la fin de cet épisode l'ensemble du scénario. Et plutôt bien, même si je préfère l'évolution des bouquins. Mais au moins ça rentre en un film et ça ressemble vraiment à quelque chose. Du coup, pas de suite, c'est moins grave, bien que j'aurais aimé savoir comment ils continuaient. Mais bon, ça fait malgré tout deux bons films dans un style inédit et très réussi.


Lu. The Last Watch. De Sergai Lukyanenko.

Et oui, puisqu'on parle de Lukyanenko, la surprise, c'est qu'il a écrit une suite à ce qui était donc une trilogie. Et il a bien fait, si, si. Car autant on pouvait s'arrêter à la fin du précédent, autant il y avait encore largement matière à continuer et tout n'était exploité à fond, loin de là. Alors c'est avec une jubilation certaine que j'ai retrouvé tout ce petit monde. Même formule que les précédents : trois parties, chacune avec son propre scénario, le tout connecté et allant dans la même direction. C'est toujours rythmé et avec des personnages auxquels on est maintenant attachés, si ce n'est que là, on va surtout suivre Anton, le personnage principal, qui va voyager. En écosse d'abord, ce qui a son charme, sur les traces de Merlin, puis en Uzbekistan. Et l'Uzbekistan, c'est l'est, c'est un autre monde, un autre état d'esprit, visité avec beaucoup d'humour, ce qui renouvelle en plus agréablement l'ambiance russe, même si je l'aime beaucoup. Et pour le scénario, disons qu'on continue à monter en gamme dans la taille des problèmes et ce qu'on découvre des dessous du monde. Mais il lui en reste sous le coude, ça se voit, les gros personnages sont loin d'avoir tout craché. Et il ne s'en cache pas complètement puisque la fin laisse penser de manière explicite que suite il y aura. Tant mieux.


Lu. A softer world. De Emily Horne et Joey Comeau.

Il y en a une qui fait des photos et l'autre qui écrit de petits textes qui vont dessus. C'est en trois panneaux, toujours, et c'est une merveille. Je suis fan de A softer world depuis pas mal de temps, puisqu'on trouve ça en ligne (là : http://www.asofterworld.com/), c'est vraiment une formule que je trouve idéale et c'est fait avec une poésie, une inventivité et un talent fou. Oui, je sais, je m'emballe un peu, mais franchement, je suis rarement séduit à ce point. Certains sont beaux, d'autres tristes, d'autres drôles, d'autres réjouissants, mais toujours avec une grande finesse, souvent de manière surprenante et avec une qualité de photos et de textes parfaites, et surtout une adéquation remarquable entre les deux. Ca n'a l'air de rien, mais en trois panneaux, ils me font souvent plus d'effet que bien des chansons/films/textes. Allez-y voir. Et achetez le livre, c'est de l'édition artisanale et ça mérite d'être soutenu.


Joué. Clim City. De Cap Siences.

Chronique partiellement professionnelle pour vous dire du bien d'un petit jeu en ligne que le jour où j'en ferais un aussi bien, je serais bien content. Cap Sciences (un CCSTI, musée de science disons) a donc conçu et réalisé un jeu en ligne, jeu de développement/gestion à la Sim City, dans lequel on tente de ramener à des niveaux raisonnables les Gaz à effets de serre et la consommation d'énergie globale. Et c'est un vrai jeu, j'ai fait plusieurs parties avec bonheur, jeu pas évident à réussir qui plus est ce qui est un autre bon point. Bref, du bon boulot à tous points de vue. Je vous conseille d'y jeter un oeil et de tester ça. C'est là : http://climcity.cap-sciences.net/